jeudi 27 janvier 2011

The end...

Hum... qu'il est amer le goût de l'inachevé ! Ce blog sans fin (je dirais même plus lâchement abandonné sur le bord de la route) témoignerait-il de notre difficulté à atterrir, à quitter le mode voyage, à sortir de l'aventure latina ?

Aujourd'hui, sept mois après notre retour, rares sont ceux qui ont échappé au récit de nos déboires équatoriens dont voici une liste non exhaustive :
- Eclipse exceptionnelle du soleil doublée d'un épais nuage pluvieux en l'honneur de l'arrivée de Cécilia, elle-même retenue par un gorille à l'aéroport pendant une semaine d’où son retard à Quito,
- Double crevaison nocturne au milieu de nulle part mais sauvetage in extremis par le Bon Samaritain et son pote garagiste tiré du lit qui nous a refondu un pneu pour 2 dollars,
- Marche de 12 heures à la recherche d'un Y, sans eau, sans nourriture, sans lampe de poche et sans rancune !
- Usurpation d'identité et subtilisation des moyens de paiement par des Martiens nourrissant des villages entiers avec des pizzas et offrant des jouets à tour de bras ...
J’exagère à peine !
Inutile de revenir là-dessus par conséquent ! Contentons-nous de nous souvenir de qui fait de l'Equateur un pays fabuleux, à condition de ne pas y attendre soleil et chaleur, de ne pas ressentir d'aversion particulière pour le crottin de cheval et de ne pas louer de voiture... :
- ORNELIA ! Colonial House ! Une auberge comme une maison, une hôtesse dévouée et hyper attentionnée, des concerts folklo surprises pour les anniv de Fred et Cécilia !
- Salinas, le froid, le chocolat et les pizzas 100% maison,
- La laguna de Quilotoa, un lac bleu-vert dans un cratère de volcan en altitude, avec vue sur le Chimborazo, le défi des "ascensionnistes" ! Surtout c'est là qu'on a rencontré Knik et Seb, mes futurs voisins du 9e !
- Les baleines de Puerto Lopez, pour la première fois j'ai le mal de mer mais tout s’arrête quand les queues des mammifères émergent et frappent la surface agitée de l'océan ! Big up à Antoine et Amandine !

C'est étrange, tout cela me parait dater d'hier et pourtant c'est si loin... Nous nous remettons á peine de toutes ces péripéties et du retour, enfin réunis sous un seul et même toit, enfin au boulot mais déjà en manque d'ailleurs ! Ce post de fin n'est sans doute qu'un leurre... Il vous appartiendra bientôt de nous suivre sur d'autres chemins, dans d'autres conditions, avec d'autres desseins ! En attendant, Suerte !

jeudi 24 juin 2010

QUITO, j'adoooooore !

A Fred, le bateau rouillé, ses passagers, ses bruits et ses odeurs... A moi, le soin de vous conter les mille et une richesses sensorielles et intellectuelles de la capitale de l'Equateur !

Quito est une ville oú l'on marche, mais pas trop. Le centre historique est un concentré coloré de batiments coloniaux restaurés (et patrimoine de l'humanité) et d'églises toutes plus impressionnantes les unes que les autres : baroques ou néo-classiques, décors à la peinture ou à la feuille d'or du sol au plafond, il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour apprécier leur beauté (et prendre conscience des moyens déployés par les conquistadores dans leur effort de christianisation...).
Pour gagner le New Quito, ses restaurants et ses hôtels branchés, ses cafés internet et ses discothèques, il n'y a qu'à prendre un TROLE, bus électrique à couloir réservé.
Partout, pour se reposer de tant de merveilles, des places ceintes de couvents, de théâtres et de boutiques, et des parcs pelousés peuplés de toboggans et de joueurs d'échecs !

Quito est la capitale d'un pays dont les richesses premières profitent aussi à ses habitants (les meilleurs produits ne sont pas tous entièrement destinés à l'exportation). Chocolat, café... Attention, la liste des mets de qualité ne fait que commecner ! Empanadas de viento (un peu de fromage et beaucoup d'air!), canelazo (liqueur et jus de cannelle chaud), pristiñas au miel (de simples mais si succulents beignets), yaguarloco (soupe de pommes de terre avec fromage, porc et avocat)... je passe sur les croissants, les melbas et autres pâtisseries meringuées !

Quito ! Ah Quito ! une ville de nana ! Une balade en bateau, en amoureux et en plein milieu de la ville, c'est possible ! Du shopping à tous les coins de rue, c'est faisable ! Les objets d'artisanat rivalisent de finesse et d'authenticité. Une épilation complète et une coupe de cheveux pour seulement 15 dollars ?! Vous ne rêvez pas ! En bonne consommatrice européenne, je teste tout ! Et certifie avoir encore mes cheveux et presque plus de poils !

Seul hic et pas des moindres, Quito est une ville qui se couche tôt. Sauf à La Ronda, une rue qui remplit le ventre de spécialités quiteniennes et les oreilles de musique équatorienne (pour ceux que cela intéresse, j'ai craqué sur le CD de Byron, le chanteur de notre chorizo-patates d'hier soir!), bref ! Sauf dans cette fameuse rue, les restau du centre sont fermés avant 20h et les rues se vident dès la tombée de la nuit. Sécurité oblige !
Alors on ne fait pas les malins, surtout qu'on s'est fait moutardés en plein jour ! Je m'expliquerai plus tard...

Pour conclure mes poulettes, séchez votre mascara qui transpire de jalousie ! Ma vie trépidante de nouveautés arrive à son terme, du moins en Equateur. Plus qu'un mois et c'est déjà PAris ! En attendant, je suis bien contente de me plaire ici. Avec les capitales d'Amérique latine, c'est souvent Quito-double...

Nos vies sur un long fleuve tranquille...


Depuis plus d'une semaine, nous vivions dans l'amazonie péruvienne, entre TARAPOTO et IQUITOS. Humidité, banane planteur et tranquilité isolée. Une fois à IQUITOS, après une première croisière, plus de routes, le voyageur est dépendant des désirs de capitaine et de l'organisation portuaire.

Tout commence par un réveil très matinal le dimanche 13 juin. A 6h au port d'IQUITOS, en une rapide et fraiche 1/2h de bateau, nous débarquons à MAZAN, petit village sans routes. Dans la logique des évènements, le Cabo Pantoja, cargo parti la veille d'IQUITOS(après 3 jours de retard) devait arriver vers la mi-journée. Les heures passent, le port s'anime, la chaleur humide s'installe mais toujours rien à l'horizon. La rumeur du non départ du cargo commence à s'installer, confirmée plus tard par un fameux Omar, le contact de la capitainerie de MAZAN...
Fatigués, dessechés et sans espoirs, nous nous installons dans le seul hotel non effrayant du village. Soirée, diner, des chants de femmes nous attirent vers une demeure en bois, la chapelle de "La Nueva Vida". Sermen de Salmon et nous repartont avec un bébé chaton, offert par les fidèles. Ce nouveau compagnon de route, après quelques pipis, crottes et beaucoup de puces nocturnes sera rendu le lendemain, la fausse bonne idée aura durée une nuit, le temps de le baptiser Mochica. Il est temps de passer au port prendre les nouvelles fraiches du jour, toujours pas parti, demain sans faute... 1 jour de plus a MAZAN, on dévore les gateaux au yaourt du marché, on sieste à l'ombre, l'Italie égalise face aux veloces paraguayens. Dernier passage a la capitainerie " il vient de partir, demain ici à la mi-journée"...!!!
Lendemain matin, vers 12h...non 9h le bateau accoste, chargé d'humains, bêtes et caisses de provisions. On glisse nos hamacs pour cette semaine d'amazone que je vais maintenant vous faire partager.

Le personnage principal est donc le fameux Cabo Pantoja, cargo à 2 étages, reliant IQUITOS/PANTOJA en une semaine de lente et on peut dire maladroite naviguation. Depuis son hamac, le capitaine délegue la barre, le déchargement et la fatigue à son équipage. Le voyage est (trop) souvent ponctué d'arrêts PLUS ou moins long pour décharger du ravitaillement aux nombreuses communautées qui habitent les rives du Rio Napo.
Nos 2 portes de prison de cuisinières nous préparent chaque jour des mets exquis donc voici la carte:
- Matin, entre 6h et 7h30: (en fonction de la qualité de la nuit) EAU+LAIT+RIZ de la veille ou SOUPE DE SARDINES ou SOUPE DE GRAS DE VIANDE
-Midi, vers 12h (le meilleur): RIZ+GRAS DE POULET+BANANE PLANTEUR
-Soir, entre 18h et 19h (encore une fois, en fonction de la fatigue de la journée): EAU+LAIT+RIZ du fond de la casserole du midi
Au fond du bateau, adossés au moteur, l'espace sanitaire. Les cabines de W:C font face aux cabines de douches, le tout relié par un ingénieux système de canalisation en communication directe, avant et après utilisation avec l'eau couleur smecta du Rio. L'usager à le choix entre une douche dans l'obscurité ou bien, grâce à une ampoule totalement aux normes, contempler la petite vie des fourmis, araignées, papillons et autres petites bébetes qui gambadent sur les parois baroques et rouillées de la cabine.
Propres et bien nourris, il est temps de se blottir dans son hamac pour une douce nuit, au rythme des arrêts dans les villages, les déménagements de ses voisins de chambre, les nettoyages de nez, gargarismes divers, cris d'enfants et les subites envies nocturnes de cumbia...
Des romances déchirantes se déroulent en direct, les ordures se déversent dans le fleuve, Emma capitalise nos derniers soles au Bingo. Un taxi/industriel/boulanger rêve d'apprendre la patisserie française tandis que Talia, jeune adolescente ne parvient toujours pas à retenir nos prénoms. Toute cette harmonie flottante est parfois interrompue par de stupéfiants couchers de soleil, livrant chaque soir une nouvelle palette et quelques instants de calme, signes d'une journée écoulée...

Le sang et l'argent continuent de couler dans "Les veines ouvertes de l'Amérique latine", les pensées et projets de rentrée défilent, on tue ce temps qui défile si péniblement. On pense à QUITO, à Cécilia qui s'apprète à nous rejoindre, à nos 8 mois sur ce continent, à nos 2 ans de couple et à toutes les festivitées qui nous attendent parmis vous tous dans quelques semaines.

Nous avons vécu et observé cela pendant une semaine, tandis que la population subit cette poubelle flottante toute l'année, sans se plaindre. La cargaison et l'équipage ont plus de valeur que les passagers, bétail entassé et suffoquant, payant bien cher cette croisière bien amère. A quand un nouveau cri du peuple, à en retourner les Bolivar, San Martin et autres libérateurs...


Amazoniquement votre,

samedi 12 juin 2010

Hola Puès!


Les Misfits vous saluent depuis la ¨petite¨ville d'Iquitos, au fond de la jungle peruvienne, dans l'attente d'un bateau pour l'Equateur, que nous atteindrons dans une bonne semaine. Emma vous avait retrouvé après notre parcours Inca, à moi de vous narrer la suite, avant d'entamer notre dernier mois de voyage équatorien...

Dans ce pays où la vie est plus chère, chaque nouveau bus nous permet de changer de décor, d'ambiance, de personnes en quelques heures. Apres la vallee sacrée(ment) riche en sites et en restaurants à touristes, nous nous sommes refugiés sur la cote de Paracas, réserve naturelle de pélicans, faune marine et Pisco Sour économiques et sympathiques, le tout perdu dans un desert de sable. Le ¨paracas¨ est un vent puissant qui emporte tout, s'infiltre dans les maisons, tel notre mistral, sauf que celui ci est rempli du sable du desert voisin. Fiers et sans un sou, nous avons parcouru ces dunes à la recherche de paysages, d'oiseaux marins et d'un grand bol d'air marin pendant toute une journee, affrontant les bourrasques sableuses, le soleil omnipresent jusqu'à la fameuse falaise dite ¨la catedral¨, qui a perdu sa voute suite à un tremblement de terre. La petite 4L de deux pêcheurs nous évite 10 km de retour à pied, ¨que suerte¨, le diner va être bon et tot!

De tous les recits de voyageurs nous ayant précédés, LIMA semblait devoir être une étape courte et peu agréable. Nous devions l'atteindre apres un séjour dans la communautée afro-péruvienne de ¨El Carmen¨, séjour qui est passé de 2 jours à 2 heures... Village désert, aucune festivité, après déjà 1 bus et 2 colectivos, on saute dans un dernier bus pour la capitale... Arrivée de nuit, crachés sur un bord de périphérique, on attrape un colectivo, on se fait guider, on se dirige vers Miraflores, quartier ultra-riche, aseptisé et securisé pour les touristes, pour finalement terminer cette journee de route dans le canapé bien confortable de cette auberge chaleureuse. Et bien, malgré la grisaille ambiante, la pollution inoubliable et le bruit urbain ininterrompu, nos visites de sites, musées et promenades urbaines ont été plutot agréables, sachant qu'une bonne auberge familiale nous attendait chaque soir pour nos repas. Je ne peux pas apprecier la non-beauté de cette ville, je suis plus admiratif de son identité et caractère unique, un résumé bruyant et intense du Perou, de ses marchés grouillants, ses crieurs de bus qui paraissent être les guides de cette fourmilière que nous avons laissée au petit matin après 3 jours, pour se rendre à CARAL, la plus ancienne cité sud-americaine, peut être même du monde, comme dirait le guide, ¨eso esta en proceso de investigacion¨.

Apres la cote, les cotes, celles des cimes de la région de HUARAZ et le parc naturel de la Cordillière blanche. On remonte à plus de 3000 mètres, on retrouve nos polaires le soir après les balades intenses et les visites de sites, tels CHAVIN et ses fameux souterrains, ancien lieu de culte et de célébrations. Les menus à  4 soles continuent de remplir nos estomacs, agrémentés de fruits frais, de jus, de dégustations ponctuelles et de mets inconnus, bons ou pas... HUARAZ fut également le lieu d'une découverte intense, je dirai même sublime, tel est le nom de cette barre de chocolat industrielle qui ne nous quitte plus depuis; cela est devenu notre petit péché, avant d'atteindre les plaines chocolatées d'Equateur! Autre grand moment ( non, on ne pense pas qu'à ca mais aussi quand même!) la dégustation de fromage, très similaire au saint-nectaire, qui a largement agrémenté notre gratin de pommes de terres du soir, tandis qu'Adrien Brody palissait de maigreur dans la Varsovie occupée. 

On ferme le restaurant, une bonne nuit dans un bus tout confort (vrai pour le bus, faux pour la nuit), on redescend vers l'océan, on évite les bonimenteurs du terminal et l'on monte dans un bus jaune et blanc, marqué HUANCHACO. La fin de l'été ne nous empêche pas de profiter des vagues des surfeurs, des fruits de mer pêchés devant nous, digérés le soir même et de rentrer en confidence avec la tenanciere du ¨Tambo¨, petit restaurant de front d'océan. Elle pleure encore la disparition de son père qui lui a légué son restaurant et tout son amour. En bon normand d'adoption, je saute plusieurs fois dans l'océan, avant de retrouver ses vagues et ses crabes en Equateur ( que d'attentes me direz vous!). Evidement, nous n'échappons pas au parcours de sites CHIMU de CHAN-CHAN et MOCHICA del BRUJO et à la momie de ¨La senora de Cao¨ unique dirigente feminine de l'histoire du pays. Dernière étape de la cote, dernier site, CHICLAYO et le musée du ¨Senor de Sipan¨, unique dirigeant présent iconographiquement dans les représentations MOCHICA, puissant, riche et entouré de tellement d'ornements, de parures et autres sacrifiés que son squelette en est tout emiétté...

Et depuis une semaine, nous sommes dans la jungle, 50% du territoire peruvien, 5% de population. Après 10 heures de route qui monte, qui tourne, qui descend et un poulet à moitie cru, nous sommes dans notre premier bateau, YURIMAGUAS/IQUITOS. 2 jours et 2 nuits en hamacs, en compagnie de 2 francais du nord, voyageurs au très long court, de tarots, unos et de rhum, au fil de l'eau et des repas de riz toutes les 3 heures.

Je vous laisse d'IQUITOS, plus grande ville mondiale joignable par mer ou air mais pas par route, qui n'échappe pas a la folie du mondial. Depuis notre arrivée au port jusqu'aux hotels, marchés et boutiques, le pieton suit les matchs sans interruption, 0-0 pour nous, aucun pronostics ni attentes, sauf pour demain matin, nouvelle journée folle de bus et barques pour attraper le prochain bateau, quelques jours jusqu'à la frontière, après, nous ne savons pas encore...

Footbalistiquement votre,

mardi 25 mai 2010

Un grand Théâtre sur le Petit Journal

Allez, je me l'autorise... voici l'article que j'ai rédigé á Buenos Aires pour le Petit Journal, le journal en ligne des Français á l'étranger. Bonne lecture, c'est de la culture !

jeudi 20 mai 2010

! Amigos !

C'est reparti pour un tour, pour un trip, pour un tas de posts sur ce blog ! Voici 10 bons jours que les misfits sont à nouveau en transit ensemble.


Quitter Buenos Aires m'a en effet demandé un peu plus de temps. Des élèves à abandonner, un Congreso à visiter, des empanadas à savourer, des valises à boucler et des amies à quitter...

Bref ! c'est fait ! Il m'aura tout de même fallu un week-end entier pour quitter le pays : le bus dans lequel je me suis assise n'est jamais sorti du terminal de Buenos ! Agence, billet, destination, tout était faux ! ( à ma décharge, je précise que mon billet émanait d'une agence semblable à tant d'autres dans la station de bus du Retiro. Certes, le prix du voyage faisait rêver, mais qui dit "promo" ne dit pas forcément "escroc", si ?) Une nuit de plus à Buenos Aires donc, remboursement heureusement puis re-départ avec 16h de retard... Après 48h de route et un passage de frontière, j'ai enfin retrouvé mon Frederic au terminal de La Paz qu'il connaît désormais comme sa poche !


Nous voici au Pérou, lancés sur les traces des Incas. De Cochabamba à Puno, de Puno à Llachon, de Llachon à Taquile... autour du Lac Titicaca. Première expérience d' "écotourisme" chez Juan et sa femme Juana (si, si) qui nous ont offert le gîte et le couvert. Les routes, les plats et les rencontres nous paraissent avoir toujours autant de saveurs... il faut juste prendre le temps de traverser un lac sans vent pour gonfler la voile en sacs de farine cousus d'un bateau sans moteur (forcément). 2h30 aller (de Llachon à l'île de Taquile), pas moins pour le retour... juste le temps de voir le lac changer de couleur !


A Cuzco, impossible de faire comme si nous étions seuls au monde. Des touristes à gauche, des voyageurs à droite, des Français partout ! Le centre historique nous retient. On s'en décolle 3 jours pour visiter le Machupicchu et on y revient. Et maintenant ?

Là tout de suite, on se repose ! Pour le Machu, on n'a pas fait dans la dentelle : 3 minibus (6 heures au total) puis une tyrolienne au-dessus d'un fleuve et enfin 4 heures de marche (la dernière à la lampe torche)... cela ne vaut pas le trek de l'inca, c'est sûr mais ça contient son lot d'ampoules, de sueurs, de courbatures et de coups de soleil (pourtant je mets de la crème Maman !). Le lendemain, réveil à 3h pour 1h30 d'ascension, un escalier raide et irrégulier bien sûr. En rang devant les portiques du "parc", on attend 6h pour entrer... et nous voici enfin devant la fameuse cité perdue ! Des pierres, des montagnes, des arbres, le tout au soleil levant... Splendide ! 5 heures de visite, de marche et d'escaliers (encore et toujours!) pour gravir le Waynapicchu, un mirador c'est forcément en hauteur ! Sans guide, il est difficile de tout expliquer mais l'énergie du site ne s'en dégage pas moins fortement ! Tout est si bien pensé, conçu, organisé, à une altitude incroyable (2600m environ) et en pleine forêt qui plus est ! Le mystère des Incas demeure entier (C'est pourquoi on a craqué à la foire du livre. Des récits historiques d'aventure et de découvertes, je prends !)


Les Péruviens savent se faire apprécier : plats raffinés, costumes recherchés... La tradition est entretenue, l'histoire bien exploitée. Tandis que les chauffeurs de minibus de Santa Maria (une escale obligatoire sur la route du Machupicchu) font grève pour protester contre l'essence trop chère, des gamins défilent dans la rue avec pancartes et maîtresses pour revendiquer l'utilité de l'école maternelle...

Au Pérou, il y en a pour tous les goûts !

lundi 3 mai 2010

Buenos Aires, une ville que je quitte...


Pour ceux qui ne le savaient pas encore, j'ai décidé de quitter Buenos Aires et l'Argentine le 16 avril dernier. Il m'a fallut saluer ces mois de vie porteniene, les personnes qui m'ont entouré, cette ville qui m'a accroché et qui me manque encore. Me reviennent les serveurs de "cortados", les pedidas d'empanadas, pizzas, l'odeur de viande à la parilla. Je ne compte plus les migas, Quilmes et litres de glace consommés, les facturas matinales (je parle beaucoup de nourriture mais cela fait partie de la vie à Buenos Aires!), choripan etc, etc, etc... Je retiens l'énergie et le bruit de l'avenida Corrientes y Cordoba. Je n'oublie pas non plus mes soirées virutas à la Catedral et la Viruta, la danseuse de la plaza Dorrego à San Telmo, les bus customisés véloces et toujours aussi pointus en monnaie.
En vrac également une liste de noms que je n'oublierai pas, Guerin, Cumen-Cumen, BAFICI, Cabaret, 160 presidente Luis Saënz Pena, Tur, Faena, Six feet under, Fernet-cola ( le gout surtout!) Quino, Cortazar, Borges, Che!
Je termine ce paragraphe nostalgique, aucunnes certitudes mais déjà l'envie de reflâner un jour ou l'autre dans cette ville...

J'ai quitte l'Argentine par sa pointe orientale, les chutes d'Iguacu. Je ne m'attarderais pas en adjectifs et superlatifs sur ce lieu unique, beaucoup d'eau et pas beaucoup de bruit pour rien. Ces deux jours étaient surtout consacrés à mon Emmanuelle, profiter l'un de l'autre avant cette séparation temporaire choisie, difficile, regrettée mais utile...

Dimanche 18 avril, 18h, me voilà seul dans un micro se dirigant vers Cuidad del Este, le Paraguay. 6 heures plus tard et un second bus, terminal de bus d'Asuncion, la capitale. Il est environ 23 heures; en terrain inconnu, j'opte sagement pour un hôtel en face du terminal, une chambre simple et économique. Je pourrais rajouter lugubre, sombre, humide et avec une odeur, mélange de renfermé et de tabac froid impregnée sur les draps et les rideaux en papiers journaux. L'aventure reprend, je m'endors dans le lit en bois, tout seul.
Rien à vous dire sur Asuncion, jadis première capitale de l'Amérique du sud, je m'y suis perdu durant 2 jours dans ses colectivos, d'un bout de ligne à l'autre, j'ai marché des dizaines de cuadras à l'inconnu puis sauté dans un colectivo m'éloignant encore plus. La chaleur écrasante et mes érrances m'ont poussé dans un bus, direction Filadelfia au centre du pays. 
Imaginez une ville balayée de longues avenues et de sable, entourée de fermiers ménonnites russes et quadrillée par une signalisation germano-espagnole, vous y êtes. On y parle l'espagnol, l'allemand, le plattdeutsch, la coopérative et la banque, centres névralgique de la colonie, sont gérés par des colons blonds et, de génération en génération, on y travaille, on y rencontre sa femme, on luit fait des enfants...
LE bar/burger de la ville fut le lieu de rencontre avec des jeunes locaux de descendance russe. Jusqu'à la fermeture du lieu (vers 1h), échanges et dialogues sur le foot, l'Amérique latine, le métissage, les femmes, le tout arrosé généreusement de bières...
Lendemain matin, quoi faire de plus? Après une recherche desesperée de Charles Hingels, on referme le sac pour débuter le périple de sortie du pays. Un premier bus me dépose en 2 heures à Mariscal, poste douanier avant la route du Chaco et la frontière Paraguay/Bolivie. Ce premier bus partait à 20 heures de Filadelfia et arrivait à 22 heures à Mariscal. L'idée était d'attraper un second bus, partant quant à lui d'Asuncion à 20 heures pour me récuperer vers 1 heure... Je pense avoir plutot bien geré ces 5 heures d'attente, devant les grilles de la douane, le ventre vide et seul, enfin presque... En plus des chiens errants, des insectes volants et rampants, j'etais fréquemment visité par des grenouilles, des crapauds et même un troupeau d'ânes perdus. On s'arrete la me diriez-vous, non non, mon dernier invité fut un chien, à 3 pattes, clopin clopant ,en désir de caresses. Bien entendu il n'était pas seul puisque ses anis tiques et puces le suivaient fidelement. 2h30 du matin, une lueur sur la route, les phares de mon bus! Tampon de sortie, je m'installe, je couche le siège, je m'endors...

Et me revoilà en Bolivie, depuis presque 2 semaines. Apres Santa Cruz et les missions jesuites en la sympathique et baroque compagnie d'un ami bolivien, le ventre bien rempli par sa mère, je me suis dirigé vers Cochabamba le temps de saluer son Cristo et pénétrer quelques heures la cancha, ville/marche etourdissante.
Brouillonné depuis le petit village paisible de Sorata perdu dans les montagnes et les nuages, entre une petite ballade de 9 heures et une conversation sur la géographie de l'Amérique latine avec une jeune demoiselle de 4 ans, je termine ce post depuis La Paz ou j'atteris pour la troisieme fois.

Il me reste quelques jours avant de retrouver enfin ma belle et grande, la femme que j'aime, pour poursuivre à quatre pieds, quatre yeux et deux coeurs cette aventure et continuer de vous la raconter à quatre mains.


Affectueusement,

Fred

vendredi 2 avril 2010

Les revoilà!

Chers vous,

Nous nous retrouvons après deux longs mois d'absence. De retour à Buenos Aires, le quotidien nous a rattrapés, démarches professionnelles, déménagements, vie sociale, soirées, diners, concerts et autres festivités nous ont distraits et éloignés de notre blog qui, je l'espère, vous retrouve de plus belle avec le film de notre voyage, enfin en projection officielle!
Les photos sont quant à elles visibles depuis notre retour sur notre picasa, les liens étant à disposition sur les bords du Blog.

Je n'avais pas eu l'occasion de publier mon rituel résumé de notre parcours, le voici donc en complément des photos et maintenant de la vidéo.

Bonne séance à toutes et tous et très prochainement de nouveaux billets d'humeur de vos misfits in transit...

- Instantes Latinos -
durée 16min
(visible en HD ici)



- 6 semaines sur les routes, Argentine du Nord, Bolivie et Chili -

TRANSPORTS

-26 colectivos (cars)
-25 micros (bus)
-9 voitures
-5 bateaux


LIEUX

DÉPART --- Buenos Aires
Tucumán
Tafí del Valle
San Cayetano
La Banda
Capilla del Infierno
Humahuaca
Iruya
Cienzo
Aparzo
La Quiaca

----- FRONTIÈRE Argentine/Bolivie -----

Villazón
Potosí
Cerro Rico
Tarapaya
Sucre
Tarabuco
La Paz
Yucume
Rurrenabaque
Selva
Comunidad de los "Real Beni"
Coroíco
Yucumo
Yolosa
San Pedro de Tiquina
Copacabana
Isla del Sol
Yumani
Cha'llá
El Alto
Uyuni
San Luis
San Felipe
Tupiza
Villazon

----- FRONTIÈRE Bolivie/Argentine -----

La Quiaca
Salta
Mendoza
Maípu

----- FRONTIÈRE Argentine/Chili -----

Valparaiso
Viña del Mar
Con-Con
San Felipe
Los Andes

----- FRONTIÈRE Chili/Argentine -----

Mendoza
San Luís
Buenos Aires --- ARRIVÉE


Fred